2020
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Corinne Sanchez et al., « L’utilisation du bois dans les aménagements portuaires antiques de Narbonne/Narbo Martius (Aude) », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/gallia.5703
Narbonne/Narbo Martius, située au croisement de voies maritimes, fluviales et terrestres, a été un lieu d’échanges entre la Méditerranée et l’Atlantique dès le IIe s. av. J.-C. Son système portuaire, qui s’est constamment adapté aux contraintes environnementales, inclut un port urbain ainsi que des avant-ports autour des étangs de Bages/Sigean, situés à 4 km au sud de la ville. L’Aude, l’Atax antique, est mentionnée par les auteurs anciens comme une voie commerciale majeure. Le projet collectif de recherche sur les ports antiques de Narbonne a permis de réaliser des fouilles de grande ampleur sur son embouchure ; celle-ci fut canalisée au cours du Ier s. apr. J.-C. et abandonnée à partir du Ve s. apr. J.-C. Elle était le lieu du transbordement des marchandises depuis les navires hauturiers vers des bateaux fluviaux comme l’illustre la découverte de l’épave Mandirac 1. Rarement observée en Méditerranée, l’utilisation du bois est ici bien attestée pour les nombreuses constructions réalisées en milieu humide. Les pieux, palées et caissons vont servir à aménager les berges et à construire des digues encadrant le passage du cours d’eau dans la lagune. Si les bois se retrouvent sur l’ensemble du tracé, leur implantation s’adapte aux variations du substrat et aux contraintes physiques micro-locales (houle, courant, vent). Le maintien des ouvrages sur la longue durée implique des phases de modifications et de reconstructions. L’objectif de cet article est de mieux comprendre les choix et la variété des techniques mises en oeuvre dans le cadre de ces aménagements fluviaux et portuaires.