Les ingénieurs tunisiens: Dynamiques récentes d'un groupe professionnel

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2004

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Eric Gobe et al., « Les ingénieurs tunisiens: Dynamiques récentes d'un groupe professionnel », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.lzrwbh


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Dans les années 1960, à l'instar des autres États du Maghreb, la Tunisie portée par l'idéologie développementaliste, initie une politique de « tunisification » des cadres techniques. Elle s'engage dans une stratégie volontariste de formation d'ingénieurs, à long terme, en liaison avec une politique de planification du développement économique et de nationalisation des principales entreprises. Aussi le gouvernement tunisien incite-t-il ses meilleurs étudiants à suivre des études d'ingénieur. À cette époque, en Tunisie comme dans le reste du Maghreb, le métier d'ingénieur devient une priorité nationale. Une part importante des budgets de l'éducation revient à l'enseignement des sciences et des technologies, nouvelles filières dans les systèmes de formation supérieure des sociétés maghrébines. Entre 1975 et 1990, la Tunisie multiplie les structures de formation et réforme le cursus de l'ingéniorat dans la double perspective de former les cadres techniques dont elle a besoin et d'ouvrir l'accès à l'éducation. Dans le même temps, de nombreux ingénieurs continuent à se former à l'étranger. À partir des années 1980, la plupart des économies maghrébines entrent dans un cycle nouveau. L'échec du modèle développementaliste frappe de plein fouet un pays comme l'Algérie, tandis que la Tunisie, tout comme le Maroc, se trouve confrontée à une contraction de ses ressources rentières qui montre les limites de son mode d'accumulation et obère la capacité distributive de l'État. Ce dernier est contraint de négocier, en 1986, un plan d'ajustement structurel avec les institutions financières internationales. Puis au milieu des années 1990, il signe un accord de libre-échange avec l'Union européenne. La figure dominante de l'ingénieur d'État porteur du développement entre alors en crise. L'enquête quantitative sur l'insertion socio-économique des ingénieurs tunisiens permet d'appréhender les mutations qu'a connues la profession d'ingénieur au cours de ces dernières années. Le développement du secteur privé et la privatisation d'une partie des entreprises publiques ont entraîné aussi bien la recomposition partielle du marché de l'emploi que celle des métiers de l'ingéniorat dont la féminisation s'est accélérée au cours de ces dernières années.

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