« Rire dans l’enfermement »

Fiche du document

Auteur
Date

19 mai 2022

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes


Sujets proches En

Laughing

Citer ce document

Eva Raynal, « « Rire dans l’enfermement » », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.m2rkus


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Par rire, on entend « manifester un état émotionnel, le plus souvent un sentiment de gaieté, par un élargissement de l'ouverture de la bouche accompagné d'expirations saccadées plus ou moins bruyantes et un léger plissement des yeux. Présenter un air de gaieté, un aspect agréable, plaisant. (source : CNRTL). »«Gaieté», «agréable», «plaisant»: ces mots ne jurent-ils pas avec la réalité de l’univers d’enfermement que peuvent constituer le camp d’internement et le camp de concentration ? Il se trouve que le rire est bel et bien présent au sein même du système concentrationnaire, qualifié d’ailleurs d’« ubuesque » par David Rousset : rire humiliant et sadique du bourreau bien sûr, parfois reproduit par la victime. On trouve également un rire de désespérance, qui semble accepter les pires stéréotypes (de race, de nationalité) et le destin tragique à venir. Enfin, l’humour demeure aussi une arme : on s’évade, on résiste par le rire, et de fait on revendique l’appartenance à l’irréductible communauté de « l’espèce humaine » (Robert Antelme).Cette étude propose d’analyser un corpus littéraire européen masculin et féminin qui croise les regards du Häftling, des Schmuckstück et des Zek. Si le temps de la communication le permet, l’étude pourra éventuellement être complétée par un corpus iconographique de dessinateurs interné(e)s comme Horst Rosenthal ou Violette Rougier-Lecoq.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en