1 juin 2022
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Patrick Marcolini, « Jeter l’ancre. Situationnistes et anti-industriels face à la destruction de la nature », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/elfe.4670
Durant la transition entre le mouvement situationniste et la mouvance anti-industrielle, frange radicale de l’écologie politique, s’est opéré un travail des imaginaires dans lequel la littérature a eu sa part. Cet article vise à le mettre en évidence en analysant l’évolution de l’œuvre de Guy Debord, à mesure que sa critique du capitalisme s’élargissait à une dénonciation de la civilisation technologique. D’abord marquée par la pratique de la dérive dans les grandes métropoles, se traduisant sur le plan des métaphores par la prégnance de l’élément liquide, son œuvre s’ouvre progressivement, dans les années 1970 et 1980, aux paysages de l’Auvergne et à une sensibilité nouvelle à la nature, dont l’imaginaire anti-industriel, caractérisé par la prédominance de l’élément terrestre, représente un prolongement contemporain.