Le mouvement précède l’espace et le temps. Où le montrer ? Comment le dire ?

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4 octobre 2021

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Bernard Guy, « Le mouvement précède l’espace et le temps. Où le montrer ? Comment le dire ? », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.m4dfu1


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« Le mouvement précède l’espace et le temps ». Nous annonçons trois grandes justifications à cette proposition. 1) L’existence d’une connaissance objective incarnée (dans le corps des êtres vivants, dans les artefacts, etc.), précédant les mots. Inspiré par le Monde 3 de la connaissance objective discursive de K. Popper, nous l’appellerons Monde 3.0. Ainsi montre-t-on, vit-on, le mouvement du corps, avant l’espace et le temps des mots (les travaux de M. Merleau-Ponty, parmi tant d’autres, nous encouragent dans cette voie) ; le Monde 3 initial devient le Monde 3.1. 2) La nécessité, pour pouvoir dire, d’utiliser des fictions (au sens de H. Vaihinger) mettant un terme à des régressions entraînées par la non adéquation des mots aux choses. Par le discours, nous insérons notre monde dans un emboîtement sans fin d’espace-temps. Le choix arrêté d’un espace fictif englobant, revient à fixer un « étalon de mouvement », devançant les étalons d’espace et de temps. 3) L’efficacité de la proposition pour réexaminer les concepts d’espace et de temps dans différents domaines de la pensée, y compris en matière de physique théorique (autant pour ouvrir de nouvelles perspectives que pour soulager des difficultés). Les deux premiers items et leur articulation sont discutés. Une hypothèse centrale de notre recherche est que le fonctionnement des concepts de la physique fondamentale (ainsi que de concepts de base de la pensée verbalisée) ne peut se saisir de façon satisfaisante sans un appel à la connaissance du corps au sens large, elle qui relie espace et temps dans le mouvement. La connaissance objective incarnée se relie à tout ce qu’on dit aujourd’hui du rôle des images, des gestes, de la constitution des réseaux neuronaux, etc. La proposition initiale met la pensée en mouvement, lui fait saisir son écart avec le monde, et rejoint certains aspects des réflexions de F. Jullien sur la « décoïncidence ». Le glissement de sens des mots temps et espace, entre le pôle concret, physique, définis par des mouvements continués ou arrêtés, et celui de fictions permettant de dire la variété des situations, méritera un travail complémentaire.

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