L’ingénierie soutenable : est-ce « plus grand que nous » ?

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2022

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Hugues Choplin et al., « L’ingénierie soutenable : est-ce « plus grand que nous » ? », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10.34746/CAHIERSCOSTECH137


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Résumé Fr

Notre proposition vise à questionner la difficulté à s’emparer et à traduire l’exigence / l’épreuve du développement durable dans une formation d’ingénieur, et ce malgré des incitations et volontés multiples, à l’UTC comme probablement ailleurs. En 2016, les associations de la CPU et de la CGE explicitent un nouveau socle de compétences pour l’ingénieur. Or, cette vision renouvelée de l’ingénieur implique selon nous des déplacements pour le moins significatifs et complexes par rapport au « centre de gravité » des formations actuelles. Alors que l’ingénierie reste principalement ancrée dans un paradigme mécaniste / machiniste, celui de la biologie / du vivant, moins mathématisé, n’est-il pas plus à même de refonder les problèmes contemporains de durabilité ? Fondamentalement, comment déployer une « pensée écologique » affranchie des dualités portées par nos épistémologies / philosophies dominantes : homme / environnement ; nature / culture… ? Alors que l’ingénieur agit principalement au niveau local / micro, la durabilité n’impose-t-elle pas d’articuler ce niveau d’intervention avec un niveau plus global / macro, pour par exemple saisir de manière critique les pratiques telles que l’écoconception ou les modèles d’économie circulaire ou de fonctionnalité ? Alors que les sciences expérimentales véhiculent une logique d’action contrôlée, la durabilité n’implique-t-elle pas de penser cette logique d’action dans des situations incertaines, tant ses effets peuvent rester invisibles et/ou imprévisibles, comme en témoigne par exemple la notion d’« effet rebond » ? Opérer ces déplacements implique alors d’explorer et d’expérimenter les contenus et modalités d’une formation d’ingénieur. Comment, par exemple, développer une pensée critique, par la philosophie, de ces couplages socio-techniques supposés « vertueux » que sont l’économie de fonctionnalité et l’éco-conception ? Nous présenterons ainsi les initiatives à l’œuvre actuellement à l’UTC.

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