2004
Cairn
Guido Alfani, « La famille spirituelle des prêtres en Italie septentrionale avant et après le Concile de Trente : caractéristiques et transformations d'un instrument d'intégration sociale », Annales de démographie historique, ID : 10670/1.m6axqz
Avant le Concile de Trente, dans de nombreuses localités d’Italie, il était coutumier que les enfants fussent présentés au baptême par de nombreux parrains et marraines. Là où l’on pouvait choisir de nombreux parrains, il était courant qu’un ecclésiastique en fît partie. Le Concile de Trente, cependant, a décidé que seuls un parrain et une marraine pouvaient désormais participer à la cérémonie. En conséquence, dans les années qui suivirent, l’appel à un parrain prêtre devint de plus en plus rare.Les prêtres avaient un intérêt spécifique à établir des liens de parenté spirituelle, notamment parce qu’ils étaient exclus des autres modes d’alliance sociale, tout particulièrement l’alliance matrimoniale. Cet article cherche à définir leur position dans le réseau communautaire fondé sur la parenté spirituelle avant et après le Concile de Trente. En outre, il s’interroge sur la signification que l’exclusion du parrainage a revêtue pour les prêtres, à une période où ils se trouvèrent investis de nouvelles tâches et où ils commencèrent à endosser un rôle différent face à leurs ouailles.