1 septembre 2023
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Mélanie Fabre, « « Son œuvre autant que la mienne » - Madeleine Vernet et Louis Tribier, compagnons de lutte et de vie », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10.3917/cj.247.0113
Persuadée que l’avenir du prolétariat réside dans l’éducation de ses enfants, Madeleine Vernet (1878-1949) fonde en 1906 un orphelinat où elle recueille les enfants des classes populaires, qu’elle ne peut se résigner à abandonner à la charité catholique ou à l’Assistance publique. Dès les premiers mois d’existence de l’Avenir social, Louis Tribier (1884-1954), un militant qu’elle a rencontré dans une université populaire parisienne, se propose de l’aider dans sa tâche quotidienne. Venu pour l’été, il y restera 17 ans et fondera une famille avec celle qui, de compagne de lutte, est devenue sa compagne de vie. Victimes de la guerre fratricide entre socialistes et communistes, Madeleine Vernet et Louis Tribier quittent l’orphelinat en 1923 et poursuivent par d’autres moyens leur lutte commune jusqu’au seuil de la Deuxième Guerre mondiale, au croisement du pacifisme, de la libre-pensée, du féminisme et du socialisme.