Des écoles privées hors contrat financièrement accessibles ? Essai de typologie des logiques économiques et pédagogiques des fondateurs d’écoles alternatives

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2024

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Marie-Laure Viaud, « Des écoles privées hors contrat financièrement accessibles ? Essai de typologie des logiques économiques et pédagogiques des fondateurs d’écoles alternatives », Les Sciences de l'éducation - Pour l'Ère nouvelle, ID : 10670/1.m7dcmv


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Depuis une quinzaine d’années, les écoles privées hors contrat se multiplient en France. Dans le même temps, leurs promoteurs sont de plus en plus soucieux de permettre leur accès à un public socialement diversifié, ce qui conduit à une diversification des stratégies économiques.À partir de l’étude d » un panel d’écoles alternatives ouvertes depuis une vingtaine d » années et de la réalisation de monographies d » établissement permettant des comparaisons dans le temps et dans l’espace des stratégies des novateurs, cet article propose une typologie des différentes logiques financières présidant à leur ouverture et à leur fonctionnement les deux premières années, et analyse les conséquences de ces choix en termes de mixité sociale et de pérennisation du projet.Trois logiques sont distinguées : celle du modèle classique de la création d’entreprise avec un recours à l’emprunt et l’embauche d’un ou plusieurs salariés (un modèle solide, mais induisant des coûts de scolarité élevés) ; celle de la création par des passionnés assurant eux-mêmes l’ensemble des tâches sans rémunération pour permettre un coût de scolarité limité ; celle d’écoles souhaitant être accessibles à tous avec un coût très réduit de scolarité, mais au prix de « bricolages économiques » complexes qui rendent la survie de ces structures très fragile.

For the past fifteen years, independent schools have been multiplying in France. At the same time, their founders want to allow access to a socially diverse public, and this leads to a diversification of economic strategies.On the basis of a study of a panel of alternative schools that have been created for the last twenty years, and the production of monographs of establishments allowing comparisons in time and space of the strategies of the innovators, this article proposes a typology of the different financial logics presiding over their opening and their operation during the first two years, and analyzes the consequences of these choices in terms of social composition and the sustainability of the project.Three models are distinguished: the classic model of business creation with recourse to loans and the hiring of one or more employees (a solid model, but one that leads to high tuition costs); the model of creation by enthusiastic people who carry out all the tasks themselves without remuneration in order to keep tuition costs low schools wishing to be affordable to all with very low tuition fees, but at the cost of complex “economic arrangements” that make the survival of these structures very fragile.

Desde hace unos quince años, las escuelas privadas no concertadas se multiplican en Francia. Al mismo tiempo, sus promotores se preocupan cada vez más por hacerlas accesibles a un público socialmente diverso, lo que conduce a su vez a una diversificación de sus estrategias económicas.A partir del estudio de una muestra de escuelas alternativas abiertas en los últimos veinte años y de la elaboración de estudios monográficos de establecimientos que permiten comparar en el tiempo y en el espacio las estrategias de los innovadores, este artículo propone una tipología de las diferentes lógicas financieras que presiden su apertura y su funcionamiento durante los dos primeros años, y analiza las consecuencias de estas elecciones en términos de mezcla social y de sostenibilidad del proyecto.Se distinguen tres enfoques: el modelo clásico de creación de empresas con recurso al crédito y a la contratación de uno o varios asalariados (modelo sólido, pero que conlleva unos costes de escolaridad elevados); el modelo de creación por parte de aficionados que realizan ellos mismos todas las tareas sin remuneración para permitir unos costes de escolaridad limitados; y el modelo de escuelas que tratan de ser accesibles a todos con unos costes de escolaridad muy bajos, pero al precio de complejos «tejemanejes» económicos que hacen muy frágil la supervivencia de estas estructuras.

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