Réaction d’hypersensibilité à l’oxaliplatine : une réintroduction est-elle possible ?

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2019

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Florence Le Roy et al., « Réaction d’hypersensibilité à l’oxaliplatine : une réintroduction est-elle possible ? », Hépato-Gastro & Oncologie Digestive, ID : 10670/1.m7qjti


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Les réactions d’hypersensibilité à l’oxaliplatine sont observées chez environ 15 % des patients. Ces réactions sont d’autant plus fréquentes que le patient a été longtemps exposé à la molécule, elles apparaissent entre le 6e et le 9e cycle. Le plus souvent, elles s’intensifient avec la répétition des cycles aboutissant à un arrêt de l’oxaliplatine et empêchant surtout sa réintroduction en cas de besoin. La conséquence pour certains patients est donc l’arrêt d’une molécule à laquelle leur maladie reste sensible. Il n’existe pas de données permettant de chiffrer la perte potentielle de survie en phase métastasée mais compte tenu du nombre limité d’agents cytotoxiques actifs en cancérologie digestive, l’impact sur la survie d’un arrêt définitif précoce apparait probable. Le mécanisme principal est une allergie de type I avec dégranulation des mastocytes qui peut être combattue par un protocole de désensibilisation. Bien que la désensibilisation aux agents cytotoxiques soit ancienne et particulièrement en ce qui concerne les sels de platine, elle n’est pas répandue en pratique clinique. C’est d’autant plus dommage que l’oxaliplatine fait partie des molécules pour lesquelles la désensibilisation est très souvent efficace : plus de 70 % de patients traités à nouveau sans incident dans notre expérience. Un protocole simple présenté dans cette mini-revue doit donc être utilisé systématiquement en cas d’ hypersensiblisation à l’oxaliplatine, que les patients reçoivent l’oxaliplatine par voie intraveineuse ou intra-artérielle.

Hypersensitivity reactions to oxaliplatin are observed in approximately 15% of patients. These reactions are more frequent when the patient has been exposed for a long time to the molecule; they appear between the 6th and 9th cycle. Most often they intensify with the repetition of cycles leading to a stop of oxaliplatin and especially preventing its reintroduction. The consequence for some patients is therefore the stopping of a molecule to which their disease remains sensitive. There are no data to quantify the potential loss of survival in the metastatic phase, but given the limited number of cytotoxic agents active in digestive cancer, the impact on survival of early permanent discontinuation appears likely. The main mechanism is a type I allergy with mast cell degranulation that can be controlled by a desensitization protocol. Although desensitization to cytotoxic agents is old and particularly with regard to platinum salts, it is not commonly used in clinical practice. This is unfortunate as oxaliplatin is one of the molecules for which desensitization is very often effective: more than 70% of patients treated again without incident in our experience. A simple protocol presented in this mini-review should therefore be used systematically in cases of oxaliplatin hypersensitization, whether patients receive oxaliplatin intravenously or intra-arterially.

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