2018
Cairn
Karen Johnston et al., « La bureaucratie représentative : la présence de femmes aux postes d’encadrement dans la police a-t-elle une influence sur le nombre d’arrestations pour cause de violence sexiste ? », Revue Internationale des Sciences Administratives, ID : 10670/1.m8zydn
La théorie de la bureaucratie représentative repose sur le postulat que la représentation passive conduit à une représentation active des groupes minoritaires. Dans le présent article, nous nous intéressons à la représentation passive des femmes agents de police qui occupent des postes d’encadrement et à la représentation active des femmes par rapport aux taux d’arrestation pour violence sexiste au Royaume-Uni. Une grande partie des recherches existantes sur la bureaucratie représentative portent sur les bureaucrates de proximité et indiquent que le pouvoir discrétionnaire des bureaucrates minoritaires peut conduire à une représentation active. Notre article porte sur les échelons supérieurs d’une bureaucratie publique. Les recherches empiriques menées dans ce cadre s’appuient sur un ensemble de données recueillies au moyen d’un panel de femmes policières, qui représentent la variable indépendante, et sur les taux d’arrestation pour cause de violence sexiste, la variable dépendante. L’analyse révèle qu’il ne semble guère y avoir de représentation active des femmes par les femmes cadres supérieurs dans la police.Remarques à l’intention des praticiensDans notre recherche, les praticiens dans le domaine des politiques et de la fonction publique trouveront des données empiriques qui indiquent que la représentation des minorités passe par des effets organisationnels dans les bureaucraties publiques.