« Nous sommes Rio Tinto » : Engagement et encadrement de la main-d’œuvre dans une mine « durable »

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2024

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Doris Buu-Sao, « « Nous sommes Rio Tinto » : Engagement et encadrement de la main-d’œuvre dans une mine « durable » », Cultures & Conflits, ID : 10670/1.m97vfn


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À l’heure des discours sur les besoins en métaux de la transition énergétique, les entreprises minières prétendent être d’incontournables alliées de la lutte contre le changement climatique. Elles se présentent comme des entreprises soucieuses de la préservation des écosystèmes, de la prévention des risques professionnels et du développement économique des territoires d’implantation. La mine andalouse de Rio Tinto, qui a recommencé à produire du cuivre en 2015, est emblématique de ce tournant. Au-delà des discours de façade sur la « mine durable », l’ethnographie de la mine de Rio Tinto donne à voir les transformations à l’œuvre, notamment concernant la fragmentation et l’individualisation des conditions de travail, parallèlement à l’affaiblissement des structures syndicales. Dans ce contexte, l’article analyse comment l’encadrement des formes d’engagement au travail qui accompagne les promesses de « mine durable » alimente des logiques de (dé)mobilisation oscillant entre l’allégeance et la résistance.

Mining companies are seizing on the rhetoric about the need for metals in the energy transition to claim that they are key allies in the fight against climate change. They present themselves as enterprises concerned with the preservation of ecosystems, the prevention of safety hazards and the economic development of the regions in which they operate. The Rio Tinto mine in Andalusia, which resumed copper production in 2015 is emblematic of this shift. Beyond the rhetoric of “sustainable mining”, the ethnography of the Rio Tinto mine reveals the transformations underway, in particular the fragmentation and individualisation of working conditions, and the weakening of trade union structures. In this context, the article analyses how the management of commitment to work that accompanies the promises of “sustainable mining” fuels logics of (dis)mobilisation that oscillate between allegiance and resistance.

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