25 septembre 2020
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Kei Kiritani, « La genèse de la déconstruction : Derrida et le temps de la phénoménologie », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.mduwm9
Notre thèse se donne pour objectif d’éclaircir le développement de la pensée de Jacques Derrida dans ses écrits des années 1950 et 1960, c’est-à-dire la « genèse de la déconstruction ». Comme il commence sa carrière philosophique en tant que phénoménologue, nous traitons principalement de ses trois textes portant sur la phénoménologie d’Edmund Husserl. Le problème du temps constitue le fil conducteur de cette thèse. Il est possible de dire que Derrida élabore sa propre pensée en s’expliquant avec la notion phénoménologique du temps. Nous tentons de conceptualiser son idée singulière du temps, tout en prenant en compte l’impossibilité d’une telle conceptualisation. Or, ce travail ne se limite pas à confirmer rétroactivement sa philosophie de jeunesse. En saisissant la déconstruction à l’état naissant, nous cherchons aussi à remettre en question la « déconstruction de la métaphysique » telle qu’on la comprend d’ordinaire. Il ne s’agit pas du dépassement une fois pour toutes de la métaphysique de la présence, mais de la complicité fatale entre le désir métaphysique et la décision, malgré tout, de le déconstruire.