Continuing professional development as a system of psycho-power: Between formatting and logics of subjection? La formation professionnelle continue comme dispositif d’exercice du pouvoir organisationnel: Entre formatage et logiques d’assujettissement ? En Fr

Résumé En Fr

Over the last thirty years, continuing professional development has had an increasing impact on the career paths of employees via the inculcation of social skills. In an unstable and changing organizational context, it acts as a normative system revealing the implicit representations of good organizational behaviors. This paper tackles the situation of continuing professional development as such by looking at it as a system of psycho-power. The goal of this system seems to be the “production of support,” which is the sign of new forms of social control and regulation. By plunging into the small theater of training, with its actors and masks, the study shows how, beyond its contents and its explicit functions, continuing professional development fulfills a function of managerial acculturation, sometimes at the cost of the subjective precarization of the employee.

En plein essor depuis trente ans, la formation professionnelle continue (FPC) scande de plus en plus la trajectoire des salariés sous la forme d’une mise à jour des compétences et l’inculcation de savoirs-être. Dans un univers organisationnel mouvant et évolutif, elle agit comme dispositif normatif véhiculant les représentations implicites des bons comportements organisationnels. Cet article se propose d’appréhender la situation de formation en tant que telle en l’envisageant comme instrument de psycho pouvoir ; c’est à dire en l’inscrivant dans les modalités de production de l’adhésion caractéristiques des nouvelles formes de contrôle social et de régulation. En se plongeant dans le petit théâtre des formations avec ses acteurs et ses masques, il montre comment, au-delà de ses contenus et de ses fonctions explicites, la FPC remplit une fonction d’acculturation managériale au prix parfois d’une précarisation subjective du salarié.