Vagues de chaleur, fluctuations ordinaires des températures et mortalité en France depuis 1971

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2008

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Grégoire Rey et al., « Vagues de chaleur, fluctuations ordinaires des températures et mortalité en France depuis 1971 », Population, ID : 10670/1.mfe2ju


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De 1971 à 2003, six vagues de chaleur majeures ont été enregistrées en France métropolitaine, toutes accompagnées d’une forte surmortalité. Les causes médicales directement liées à la chaleur n’expliquent qu’une partie de cette surmortalité, et pratiquement toutes les causes médicales de décès sont en excès. Certaines populations s’avèrent plus particulièrement vulnérables, les personnes âgées et les sujets ayant certaines pathologies spécifiques. La mortalité est également corrélée aux variations quotidiennes « ordinaires » des températures estivales. Un modèle ajusté sur la période 1975-2003 a permis d’identifier des indicateurs de température très prédictifs de la mortalité quotidienne. Ce modèle a ensuite été utilisé pour prédire la mortalité au cours des étés 2004 à 2006 à partir des températures enregistrées pendant cette période ; il montre que si la canicule de juillet 2006 a bien été accompagnée d’une surmortalité importante, elle n’a cependant entraîné que le tiers de la surmortalité que l’on pouvait attendre. Il semble donc que la « vulnérabilité » de la population française à la vague de chaleur de juillet 2006 ait été sensiblement inférieure à ce qu’elle avait été au cours de la période 1975-2003. L’ensemble de ces observations souligne à la fois l’importance des risques de mortalité liés à la chaleur mais aussi la part majeure que peut jouer l’adaptation des populations face à ces risques, comme cela a probablement été le cas après la canicule de 2003.

Six major heat waves were recorded in metropolitan France from 1971 to 2003, each accompanied by high excess mortality. The medical causes of death directly related to heat account for only part of this excess mortality, and almost all medical causes of death show an excess. Some populations – older people and subjects with certain specific pathologies – are particularly vulnerable. Mortality is also correlated with the “ordinary” daily fluctuations in summer temperatures. A model fitted for the period 1975-2003 is used to identify the temperature indicators that are strongly predictive of daily mortality. This model is then used to predict mortality during the summers of 2004-2006 on the basis of recorded temperatures in this period. It shows that the July 2006 heat wave was indeed accompanied by a large excess mortality, but that this excess was only one-third as large as could have been expected. The “vulnerability” of the French population thus seems to have been substantially lower in the July 2006 heat wave than in the period 1975-2003. Taken together, these observations highlight the importance of heat-related mortality risks but also the potential capacity of populations to adapt to these risks, as was probably the case following the 2003 heat wave.

Resumen Entre 1971 y 2003 se registraron seis importantes olas de calor en Francia, todas ellas acompañadas de una elevada sobremortalidad. Las causas médicas relacionadas directamente con el calor sólo explican una parte de dicha sobremortalidad en la medida que hubo un exceso del número de defunciones, cualesquiera que fueran las causas médicas. Algunos categorías de poblacion se revelan más vulnerables, en particular las personas mayores o los individuos con patologías específicas. Asimismo, la mortalidad está asociada con las variaciones diarias normales de las temperaturas estivales. Gracias a un modelo ajustado al período 1975-2003 se pudieron identificar indicadores de temperatura muy predictivos de la mortalidad diaria. Dicho modelo se utilizó más tarde para predecir la mortalidad en el transcurso de los veranos 2004 a 2006 a partir de las temperaturas registradas durante ese período. Este muestra que si la ola de calor de julio de 2006 se acompañó de un exceso del índice de mortalidad importante sólo ocasionó la tercera parte de la sobremortalidad esperada. Así pues, se diría que la vulnerabilidad de la población francesa durante la ola de calor de julio de 2006 fue sensiblemente inferior a la producida durante el período 1975-2003. El conjunto de estas observaciones subraya, a la vez, la importancia de los riesgos de mortalidad relacionados con el calor, así como el papel importante que puede desempeñar la adaptación de las poblaciones frente a dichos riesgos, como posiblemente haya sido el caso tras la ola de calor de 2003.

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