2010
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Dieter Hornig, « Quelle fringale ! Boire et manger dans quelques pièces d’Elfriede Jelinek », Austriaca : Cahiers universitaires d'information sur l'Autriche (documents), ID : 10670/1.mgf547
Les premières pièces d’Elfriede Jelinek, notamment dans Burgtheater, Raststätte et Stecken, Stab und Stangl traitent du lien entre l’oralité et le cannibalisme, de la présence de la barbarie et de la horde primitive au sein de la civilisation. Jelinek renoue avec la tradition du théâtre populaire viennois, mais elle utilise aussi un genre universel, la satire, dont le vrai mystère, selon Walter Benjamin, consiste à manger son adversaire. Dans son combat contre l’oubli et le refoulement, le devenir-abstrait du génocide industriel, Jelinek oppose à l’hyperphagie des criminels sa propre boulimie textuelle.