2007
Cairn
Laurent Ravez, « Chapitre 1. De la possibilité d'universaliser les valeurs en éthique clinique : questions et enjeux », Journal International de Bioéthique, ID : 10670/1.mgl8yf
Fille de la Modernité, la bioéthique est tiraillée entre son désir légitime d’universaliser les valeurs auxquelles elle se réfère traditionnellement (par exemple : autonomie, bienfaisance, non-malfaisance, justice) et la prise de conscience du caractère très occidental de ces repères éthiques. Faut-il se résoudre à fonctionner sur un mode relativiste ? La bioéthique s’est construite dans l’urgence d’un accompagnement moral du développement de la médecine biotechnologique au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Il s’agissait bien d’une bioéthique occidentale pour des développements biotechnologiques occidentaux. Peut-on aujourd’hui exporter des techniques et des savoirs médicaux ancrés culturellement sans exporter conjointement les garde-fous éthiques qui leur ont été adjoints au fur et à mesure de leur développement ? Pour éclairer ce questionnement, l’auteur propose de s’attacher au concept d’autonomie et à son corollaire, le consentement libre et éclairé.