Sans plaie ni coupure, la quête de la puissance

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Les super-héros ont-ils des points communs ? Cet article s’attache à décrire, derrière la grande diversité des caractéristiques et des pouvoirs des supers héros ce que pourrait être ces points communs. À partir du mythe des Androgynes, on montre que la plupart des super-héros sont « sans plaie ni coupure ». Leur complétude les préserve de cette plaie du désir propre aux êtres humains, un désir dont la satisfaction est tout sauf garantie ! Hors du temps, sans véritable enfance ni vieillesse, un super-héros ne doute pas et, par conséquent, ne peut tomber… amoureux. Clos sur lui-même, cet état du super-héros n’est pas sans évoquer le fantasme de l’individu contemporain, celui dont la complétude assurerait une toute-puissance bien loin de la vulnérabilité de l’être humain ordinaire…

Do superheroes have any common points? This article sets out to describe, behind the great diversity of the characteristics and powers of superheroes, what these common points might be. Drawing on the myth of Androgens, it will be seen that most superheroes are “without wounds or division”. Their completeness preserves them from the wound of desire characteristic of human beings, desire whose satisfaction is far from guaranteed! Outside time, without any real childhood or old age, a superhero does not doubt and, consequently, cannot fall… in love. The superhero’s state of being closed in on himself is reminiscent of the fantasy of the contemporary individual, that of completeness guaranteeing omnipotence, which is far removed from the vulnerability of the ordinary human being.