Premier épisode psychotique en milieu carcéral : L’incarcération comme déclencheur de la maladie ou comme révélateur et opportunité de dépistage et de traitement ?

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2018

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L. CHAPUISAT, « Premier épisode psychotique en milieu carcéral : L’incarcération comme déclencheur de la maladie ou comme révélateur et opportunité de dépistage et de traitement ? », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.ml6dxx


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Introduction La prévalence des troubles psychiatriques est plus élevée chez les détenus que dans la population générale (1). Certains détenus récemment incarcérés sont confrontés à ce qui semble être un premier épisode psychotique et la prise en charge initiale de la psychose se fera donc en milieu carcéral. Toutefois, l’origine des troubles, les facteurs déclencheurs éventuels et les liens entre les troubles psychotiques et le milieu carcéral sont souvent peu clairs (2). La prison pourrait être un facteur de stress favorisant une décompensation psychotique, ou plutôt représenter un révélateur de troubles qui se manifestent de manière plus visible du fait de la proximité carcérale et de la présence d’observateurs. L’objectif principal de ce travail est d’étudier les liens entre les paramètres « psychose » et « prison », dans le but de pouvoir améliorer la prévention, le dépistage et la prise en charge des psychoses chez les détenus. Méthode 26 dossiers de patients confrontés à un premier épisode psychotique en milieu carcéral ont été sélectionnés afin d’y recueillir certaines caractéristiques épidémiologiques et anamnestiques (âge, origine, parcours de vie, état civil etc.), contextuelles (motifs d’incarcération, délai entre incarcération et décompensation, régime de détention etc.) et cliniques (antécédents psychiatriques, prodromes éventuels, type de délire, évolution, etc.). La fréquence de certaines caractéristiques a ensuite été comparée entre ce groupe de patients et la population carcérale vaudoise globale. Des entretiens semi-directifs avec deux des patients ont été réalisés afin de préciser certaines données cliniques et surtout d’aborder le vécu subjectif de l’épisode psychotique en prison. Principaux résultats Chez certains patients, l’incarcération semble représenter plutôt un révélateur de troubles préexistants et une porte d’accès aux soins, au vu des antécédents connus, voire de la suspicion de troubles délirants préalables à l’incarcération. Pour d’autres, l’incarcération peut représenter le déclencheur de la décompensation, comme l’affirme un des détenus interviewés, persuadé qu’il n’aurait jamais développé de troubles psychotiques s’il n’avait pas été incarcéré. La proportion de personnes étrangères est significativement plus élevée parmi ce groupe que parmi l’ensemble des détenus vaudois (p=0.005). Une surreprésentation de consommation de substances illicites (p=0.002) ainsi que des motifs d’incarcération pour des délits contre des personnes (p

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