Temps, collectifs de travail et organisation. Entre éclatements et recompositions

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17 juillet 2015

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Cécile Caron et al., « Temps, collectifs de travail et organisation. Entre éclatements et recompositions », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.mlpk9g


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Résumé Fr

Depuis une quinzaine d’années, les recherches sur le temps de travail se sont multipliées, sur fond d’accords autour de la réduction du temps de travail ou de politiques de flexibilité. Les sociologies du monde du travail (emploi, travail, organisation, profession) se sont inscrites pour leurs recherches sur les dimensions temporelles dans les réflexions initiées dans d’autres champs sociologiques, comme les loisirs (Dumazedier, 1988) ou dans d’autres approches, comme l’écologie temporelle (Grossin, 1969) avec lesquelles elles partagent désormais une thèse principale. Cette dernière consiste à annoncer la fin du cadre temporel unique imposé par le travail productif industriel. Le temps irréversible, mesurable, sécable, homogène, reproductible cèderait la place à l’émergence de temporalités plurielles issues de l’ensemble des sphères sociales. À ce cadre d’analyse de l’éclatement des temporalités sociales est généralement associée une critique de ses conséquences : de l’individualisation des cadres temporels sabordant les collectifs de travail et les solidarités qu’ils généraient ; et des exigences de flexibilité et de mobilité reportées sur les salariés chargés de devenir, dans un environnement temporel mouvant et discordant, de vrais entrepreneurs de leur temps en associant inventivité et disponibilité, construction de soi et combinaison d’activités multiples. Les travaux présentés dans l'ouvrage montrent que ni la multiplicité des temporalités, ni l’individualisation des temps de travail ou la recherche de mobilité n’érodent la quête de structuration temporelle par les organisateurs (telle que l’a théorisée Taylor, 1911) ou la capacité des collectifs à construire du lien social (Durkheim, 1912) et des cadres collectifs (Mauss, 1904 ; Halbwachs, 1947). Elles montrent ainsi que le temps, vu comme cadre de contrainte, comme mode de coordination, ou comme ressource est à la source de l’organisation sociale.

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