Écologie et paysage

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2019

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D’Angelo Paolo et al., « Écologie et paysage », Nouvelle revue d’esthétique, ID : 10670/1.mlz0h8


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Il y a quelques décennies, la considération écologique et la considération paysagère ont pu sembler se mouvoir dans la même direction, être des alliées. Dans Le paysage et l’esthétique, en 1973, Rosario Assunto pouvait même écrire qu’esthétique et écologie n’étaient que les deux faces d’une même médaille. Cela est-il encore vrai ? L’écologie n’a jamais manifesté un grand attrait pour le concept de paysage. Elle a préféré parler d’ambiance, et elle a fréquemment soupçonné que la coexistence dans le paysage du travail humain et de la nature n’était qu’un exemple de manipulation de cette dernière. La pensée écologiste n’a jamais complétement abandonné la conviction que la nature vraiment belle ne peut être que la nature sauvage, sans traces de travail humain. Ce principe de la supériorité du sauvage sur la nature cultivée a caractérisé la politique de maintenance des parcs ou la land reclamation, bien qu’il s’agisse d’un principe qui fait contraste avec l’essence des paysages italiens ou français, qui ont été transformés tout au long des siècles par le travail de l’agriculture et de l’architecture.

A few decades ago, the issue of ecology and that of landscape would seem to be moving forward in the same direction, that is to be allies. In Landscape and Aesthetics (1973), Rosario Assunto could even write that ecology and aesthetics were but obverses of the same medal. Is this still true? Ecology has never showed a strong appeal for the landscape concept. It likes better to speak of atmosphere and frequently it suspects the coexistence of human work and nature in the landscape to be evidence of manipulation. The ecological thought has never got rid of its conviction that the really beautiful nature can only be nature in its wild state, without any trace of human work. This principle of the superiority of the wild over the arable in nature has inspired policies of maintenance for nature reserves or land reclamation, although it looks in stark contrast with the essence of Italian or French landscapes that have been transformed by centuries of work through agriculture and architecture.

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