La difficile identité des protestants français entre Réforme et Révocation

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Thierry Wanegffelen, « La difficile identité des protestants français entre Réforme et Révocation », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.mlz616


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S'il est une communauté de la France d'Ancien Régime dont l'identité semble bien affirmée, c'est, croit-on, celle des réformés. Et il est vrai que tout y concourt : un système doctrinal objet de nombreuses publications (à Genève mais aussi à La Rochelle) et affûté à l'occasion des polémiques anti-catholiques, la conscience aiguë de l'élection, le sentiment très fort de vivre à neuf (et non à nouveau) ce que le Peuple de la Bible a vécu, d'où une mémoire très particulière de ce qu'Agrippa d'Aubigné a qualifié dans Les Tragiques de « temps des feux » et de « temps des fers », mais aussi un rapport original au sacré, l'indispensable solidarité propre à toute minorité, et jusqu'à la réalité socio-juridique des corps qui s'est dès les années 1550 appliquée aux différentes Églises réformées locales, avant que, sous le régime de l'édit de Nantes, l'ensemble de ces dernières constitue un corps à part entière, quatrième ordre ou quart état de la société d'Ancien régime... Et pourtant que cette identité se révèle difficile, voire impossible ! Les réformés français sont en fait des Français gagnés à la Réforme mais non totalement à l'acculturation genevoise que Jean Calvin et ses épigones pasteurs cherchent à leur imposer. Ni sur le plan strictement doctrinal, ni sur celui, plus large, de la sensibilité religieuse, encore moins sans doute sur celui de la « civilisation » des mœurs, les Français n'adoptent sans réticences voire résistances les options confessionnelles genevoises.

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