Silence, speech, writing, poetics in Louis Guilloux's fictional works Silence, Parole, Ecriture, poétique de l’imaginaire dans l’oeuvre romanesque de Louis Guilloux En Fr

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10 septembre 2010

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Christian Cavalli, « Silence, Parole, Ecriture, poétique de l’imaginaire dans l’oeuvre romanesque de Louis Guilloux », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10670/1.mmgktj


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Résumé En Fr

Louis Guilloux's novels have often been read as different accounts of the society of their time. However, his works did not get the analysis which aim at identifying its deep unity. Yet it obeys a poetics based on its author's imagination, structured around three poles, notably described through their relationship to time. The author's obsessional forces trigger dynamic patterns which structure his whole creation. A singular writing of silence creates texts about moments of harmony, where time seems abolished while speech keeps on generating socio-historical conflicts. Caught in this dialectic, the protagonists are defined by their relationship to an overwhelming silence and an imperious speech. Nevertheless, the discovery and exploration of third way of the author's imagination gradually overcome these antagonistic forces : the way of the game of the fictional creation where writing's self-generating in a quest of bond between the narrator and his reader imposes itself. Thus the progressive discovery of his fictional universe allowed the author to overcome the notion of time seen as hostile by substituting the possibility to tame it through writing.

Les romans de Louis Guilloux ont souvent été lus comme différents témoignages sur la société de leur époque. Mais l’oeuvre n’a guère bénéficié d’analyses qui tentent d’en dégager l’unité profonde. Pourtant, elle obéit à une poétique fondée sur l’imaginaire de son auteur, structuré en trois pôles, se définissant notamment par leur rapport au temps : le silence, la parole, l’écriture. Les forces obsessionnelles de l’auteur activent des schèmes dynamiques qui orientent l’ensemble de sa création. Une écriture singulière du silence crée des textes de moments d’accord, où le temps semble aboli, tandis que la parole génère sans cesse des conflits socio-historiques. Pris dans cette dialectique, les personnages se définissent par leur rapport au silence subi et à la parole dominatrice. Cependant, ces forces antagonistes sont progressivement dépassées par la découverte et l’exploration de la troisième voie de l’imaginaire de l’auteur : celle du jeu de la créationromanesque, où s’impose l’auto-engendrement de l’écriture dans une recherche de complicité entre le narrateur et son lecteur. Ainsi, la découverte progressive de son univers romanesque a permis à l’auteur de dépasser la notion de temps perçu comme hostile, en lui substituant la possibilité de l’apprivoiser par l’écriture.

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