Une anthropologue s’entretient avec un historien travaillant sur les sens et l'imaginaire social

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12 décembre 2016

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Marie-Luce Gélard et al., « Une anthropologue s’entretient avec un historien travaillant sur les sens et l'imaginaire social », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.mn44s1


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Alain Corbin, historien professeur honoraire à l’Université Paris I-Panthéon-Sorbonne et à l’Institut universitaire de France (IUF), commence par expliquer comment il découvre les sens. C’est avec le livre "Rabelais ou l’incroyance au XVIe siècle" de Lucien Febvre qu’il commence à s’intéresser à ce sujet, ce dernier pense qu’il y a une histoire des manières de sentir. Corbin lit également des médecins du début du XIX siècle, influencés par les fondateurs de l’hygiène publique en France ce qui les conduisaient à traquer toute puanteur. C’est ainsi qu’il rédige, en 1982, "Le Miasme et la Jonquille". Puis, à la suite de la sortie de son livre sur la prostitution et la misère sexuelle en France au XIXe siècle, il s’intéresse à ce qui lie l’odorat à l’imaginaire social. S’il s’intéresse aux sens c’est aussi grâce à son enfance et ses propres recherches d’historien. Il continue ensuite en expliquant son appétence pour le silence, commençant dès son plus jeune âge. Vivant à la campagne, il écoute souvent le silence et participe à des exercices religieux tels que l’adoration perpétuelle dans laquelle le silence a un rôle primordial. Il découvre par la suite que le silence a de l’importance dans bien d’autres cultures comme chez les bouddhistes, chez les Pères du Désert, chez les Japonais… Le silence a donc son histoire. Alain Corbin révèle ensuite comment il s’est intéressé à l’histoire de la sexualité fortement liée à l’histoire sensorielle. Puis, Il enchaîne sur l’histoire du regard (C. Havelange), celle du visage (J.-J. Courtine et C. Haroche) et celle du toucher (C. Classen). Il termine en évoquant deux ouvrages : "La Mesure des Sens" par Nélia Dias et la revue "Sensibilités" à laquelle participe notamment Christophe Granger qui a par ailleurs grandement contribué au livre "La pluie, le soleil et le vent coordonné" par Alain Corbin.

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