2012
Cairn
Chantal Lheureux-Davidse, « Vitesse, déplacement et transparence des êtres fantomatiques et des personnes autistes », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.mogegv
Les représentations que nous nous faisons des fantômes nous éclairent sur les états flottants des personnes peu habitées dans leur corps et peu investies dans les relations en direct. Chez des personnes absorbées par un deuil ou dans des cas de dépression, ou chez des personnes en retrait autistique, la perception de mouvements trop rapides ou imprévisibles et des déplacements dans l’espace provoquent parfois des angoisses spatiales conséquentes qui ne les rendent plus disponibles à la relation.Afin qu’une identification et qu’une rencontre soient possibles, l’accordage du thérapeute à leur rythme souvent très lent et délicat ainsi que les commentaires sur les vécus internes peuvent réguler des vécus trop intenses ou clivés aux niveaux tant sensoriel et émotionnel que relationnel. Chez des personnes comme transparentes qui ne peuvent encore se manifester, les réactions se font d’abord en différé avant qu’elles soient en synchronie.