Bréviandes « ZAC Saint-Martin » phase 2, occupations domestiques et funéraires néolithiques

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Fabien Langry-François et al., « Bréviandes « ZAC Saint-Martin » phase 2, occupations domestiques et funéraires néolithiques », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.morb2e


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Habitats et sépultures néolithiques à BréviandesLa fouille menée par l’Inrap sur deux hectares a livré habitats et sépultures depuis le Néolithique ancien jusqu’au Néolithique récent.Une nécropole et des traces d’habitat du Néolithique ancien, il y a environ 7000 ansDans le sud de la zone ouverte, une petite nécropole à inhumation du Néolithique ancien a été découverte à proximité de fosses de rejets de la même période. Si l’érosion a complètement effacé les trous de poteau installés au sommet de la terrasse lœssique, les fosses profondes de 40 à 50 cm correspondent visiblement à des fosses latérales de maison de la période rubanée (5300-4800 avant notre ère). Celles-ci, destinées dans un premier temps à fournir la terre nécessaire à l’édification des parois, ont été comblées de nombreux objets du quotidien en fin d’usage (céramiques, silex, outils de mouture), et de restes de consommation alimentaire. La nécropole comporte six inhumations en position fœtale, dont deux sont particulièrement notables. La première concerne un adulte dont les sédiments entourant la tête ont livré plus de 180 coquillages perforés, qui ont pu être apposées en décors de vêtement. L’étude des traces d’usure précise que ces parures ont été portées durant la vie de l’individu. L’autre tombe exceptionnelle pour le Néolithique ancien est celle d’un immature d’environ 8 ans, reposant à proximité de la précédente, et dont le sommet du comblement a fourni un petit bol en céramique. Cette organisation de nécropole à proximité de l’habitat reste un témoignage rare pour le Néolithique ancien régional. D’autre part, les objets mis au jour viendront enrichir les connaissances sur les productions céramiques et lithiques de ces populations, leur mode d’approvisionnement et leurs réseaux d’échanges.Une sépulture multiple du Néolithique récent (3500-3000 avant notre ère)Les traces d’occupation du Néolithique récent sont plus dispersées : quelques fosses de rejets réparties sur l’ensemble de la zone fouillée et au moins deux sépultures. Si l’une d’elle est plutôt classique, avec le dépôt d’un adulte en position fœtale accompagné d’une lame de hache en silex, l’autre est plus complexe à saisir tant dans les pratiques que dans les intentions. Il s’agit d’une sépulture multiple installée dans une fosse oblongue de plus de 2 m. Un premier individu, adolescent, a été installé dans une moitié de la fosse, accompagné de deux vases retrouvés renversés. Par la suite, deux adultes ont été inhumés en sens opposés, probablement dans un même temps, et sont enchevêtrés. L’étude devra dans un premier temps corréler l’organisation et la temporalité des dépôts, pour permettre de comprendre la réintervention menée dans une sépulture d’adolescent pour y ajouter deux adultes. Le premier a visiblement été manipulé à un premier stade de décomposition pour faire place aux suivants. L’un des adultes avait une pointe de flèche en silex à l’emplacement d’un os du bassin dissous. Le parallèle est tentant avec les exemples récents de la vallée de l’Aisne où des adultes ayant connu une mort violente sont ajoutés dans des sépultures d’individus plus jeunes.

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