2012
Cairn
Jean-Marc Largeaud, « Autour des « Maries-Louises » », Le Télémaque, ID : 10670/1.mpgsne
L’armée napoléonienne repose sur le principe de la conscription mais en 1813-1814 les pertes subies à partir de la campagne de Russie et l’infériorité numérique de la Grande Armée obligent à une levée massive de classes d’âge de plus en plus jeunes ; on désignera sous l’épithète « Maries-Louises » les jeunes recrues de l’année 1815, mais dans quelles limites d’âge et dans quelle proportion ? Jean-Marc Largeaud donne un compte rendu détaillé des sources historiographiques disponibles, des variations départementales et de l’engagement réel de ces jeunes soldats sur le terrain. De fait, l’appellation elle-même est tardive, même si elle est attestée une première fois sous la plume du colonel Fabvier en 1819. Ce sont les romans d’Erckmann-Chatrian, l’ Histoire d’un conscrit de 1813 (1864) et Waterloo (1865), puis ceux d’Edward Montier Les Marie-Louises (1911) et d’Henri Houssaye 1814 (1888) qui lui donnent forme dans la littérature et c’est la guerre de 1914-1918 qui donnera un statut définitif à la représentation de la jeunesse en armes, héroïque et défenseur de la patrie.