22 mars 2024
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Sophie Pérard, « Masculin/féminin dans la culture étrusque : un cas limite », Frontière·s, ID : 10670/1.mpp3mc
Cette contribution se propose d’interroger la fonction, ou plutôt le fonctionnement de la parure en contexte étrusque. Le système de la parure n’est pas seulement d’ordre symbolique, il est un système dynamique actif : il ne fait pas que signaler un statut quel qu’il soit, il le licite et le sanctionne aussi. Force est de constater que la parure intervient à des étapes précises de la destinée humaine, liées à ses métamorphoses, dans tous les moments de transformation du corps, qui correspondent à des changements de statut (rites de passage) : autant de limites à franchir… En outre, si l’on fait le bilan de la modalité des usages de la parure, révélant un véritable système en harmonie avec la cosmologie étrusque, on observe un fonctionnement spécifique, dont l’un des points saillants serait une indétermination de genre : hommes et femmes ont en partage les mêmes éléments, pour la plupart d’entre eux. Or, cette spécificité méconnaît une des fonctions essentielles de la parure en termes sociaux, celles de la différenciation des genres. Ainsi, on observe que le masculin et le féminin ne semblent pas fonctionner dans un système d’oppositions, mais de conjonction asymétrique. Nous nous proposons donc de revenir sur cette hypothèse où les limites masculin/féminin obéiraient à des normes spécifiques.