La peau des femmes : Marquer les corps, décoloniser les esprits dans le Pacifique

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2022

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Sébastien Galliot et al., « La peau des femmes : Marquer les corps, décoloniser les esprits dans le Pacifique », Techniques & Culture, ID : 10670/1.mrsfzu


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Bien que revalorisé et réapproprié plus tardivement que les autres performances culturelles et formes d’art précoloniales océaniennes comme la danse, la sculpture ou la musique, le tatouage a rempli des fonctions similaires au sein des mouvements de décolonisation et d’indépendance qui ont émergé dans le Pacifique à partir des années 1960. Les spécificités techniques et les répertoires graphiques propres à cette région ont été d’abord portés par des praticiens polynésiens et euro-américains, d’une part en tant qu’élément central de la mise en valeur des patrimoines culturels océaniens et d’autre part comme source d’inspiration pour le développement artistique du tatouage occidental. Bien que toujours minoritaires, les praticiennes autochtones ont inévitablement contribué à transformer le rapport des femmes à une forme de marquage sur la peau qui était jusque-là au moins partiellement au service d’institution sociales tournées vers la reconduction des assignations de genre.Ce portfolio élaboré avec Julie Paama Pengelly et Julia Mangeau Grey (deux tatoueuses et activistes culturelles océaniennes) propose de mettre en lumière la trajectoire professionnelle et les effets de l’entrée de femmes dans une activité et des réseaux de transmission très largement androcentrés.

Although revalued and reappropriated later than other pre-colonial Oceanic cultural performances and art forms such as dance, sculpture or music, tattooing served similar functions within the decolonisation and independence movements that emerged in the Pacific from the 1960s onwards. The technical specificities and graphic repertoires specific to this region were first carried by Polynesian and Euro-American practitioners, as a central element in the enhancement of Oceanic cultural heritages as well as a source of inspiration for the artistic development of Western tattooing. Although still a minority, indigenous women practitioners have inevitably contributed to transforming women’s relationship to a form of marking on the skin that was previously at least partially at the service of social institutions geared towards the renewal of gender assignments.This portfolio, developed with Julie Paama Pengelly and Julia Mangeau Grey (two Oceanian tattoo artists and cultural activists), proposes to shed light on the professional trajectory and the effects of women’s entry into a largely androcentric activity and transmission networks.

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