La violence, résonance traumatique entre sujet et société

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2023

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François Duparc, « La violence, résonance traumatique entre sujet et société », Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, ID : 10670/1.mrzucw


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La violence, dans son expression la plus courante, est une prédominance de l’acte sur la pensée. Le recours à l’agir de la part des impatients, des psychopathes ou autres états-limites est un moyen de décharge de l’excitation, du fait d’une inscription insuffisante de leur lien à l’objet et d’un manque de représentation suffisante de leur désir. La résonance entre ces carences d’élaboration psychique de l’individu et celles de la pensée groupale, est à l’origine d’idéologies pathologiques. Des pathologies collectives de l’idéal, qui peuvent conduire à la violence, la guerre, l’intégrisme religieux ou un retour aux formes totalitaires de l’autorité. À l’inverse, une bonne combativité, l’affrontement constructif des différences est une forme utile qui ne conduit pas à la violence, mais à l’amour, au travail, et à la créativité. De même, une démocratie qui contient tous les fantasmes originaires, sous leur forme élaborée et collective – liberté, égalité, fraternité et respect de la loi –, peut se battre contre la violence, sans destruction excessive.

In the most common expression of violence action predominates over thought. The recourse to acting out on the part of the impatient, psychopaths or other borderline states is a means of discharging excitation, due to an insufficient inscription of their link to the object and an insufficient representation of their desire. The resonance between these deficiencies in the individual’s psychic elaboration and those of group thinking is at the origin of pathological ideologies. Such collective pathologies of the ideal can lead to violence, war, religious fundamentalism or a return to totalitarian forms of authority. Conversely, a healthy degree of combativeness, the constructive confrontation of differences, is a useful form that does not lead to violence, but to love, work and creativity. Similarly, a democracy that contains all the primal fantasies, in their elaborated and collective form – freedom, equality, fraternity and respect for the law – can fight against violence, without excessive destruction.

La violencia, en su expresión más común, es un predominio de la acción sobre el pensamiento. El recurso a la acción por parte de los impacientes, los psicópatas u otros estados límites es un medio de descarga de su excitación, debido a un registro insuficiente de su vínculo con el objeto y a una falta de representación suficiente de su deseo. La resonancia entre estas deficiencias de la elaboración psíquica del individuo y las del pensamiento grupal está en el origen de las ideologías patológicas. Patologías colectivas del ideal, que pueden desembocar en la violencia, la guerra, el fundamentalismo religioso o el retorno a formas totalitarias de autoridad. Por el contrario, una buena combatividad, la confrontación constructiva de las diferencias, es una forma útil que no conduce a la violencia, sino al amor, al trabajo y a la creatividad. Del mismo modo, una democracia que contenga todos los fantasmas originales, en su forma elaborada y colectiva – libertad, igualdad, fraternidad y respeto de la ley – puede luchar contra la violencia, sin destrucción excesiva.

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