15 novembre 2007
Roland Nespoulet et al., « Le contexte archéologique des restes humains atériens de la région de Rabat-Témara (Maroc) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.msm0qw
Depuis la fin des années 50, la région de Rabat-Témara, sur le littoral atlantique marocain, a livré une série de restes humains associés à un contexte archéologique atérien. L'apport principal de ces découvertes fut de confirmer que l'auteur de la culture atérienne était un Homo sapiens et non pas, comme cela avait été suggéré auparavant, un Homo neanderthalensis. Les restes humains, tous crâniens, associés à des niveaux contenant des industries atériennes ont été découverts dans trois cavités : Dar-es-Soltane 2 (fouille A. Debénath), El Harhoura 1 (fouille A. Debénath) et Les Contrebandiers (fouille J. Roche). Dans ces grottes, les dépôts correspondants à l'Atérien sont caractérisés par la faible densité de matériel archéologique qu'ils contiennent. La présence de pièces pédonculées fut un argument retenu pour l'attribution de ces niveaux à l'Atérien. Nous proposons ici une description et une analyse des documents disponibles sur les fouilles des années 1970 et des données récemment acquises dans les grottes d'El Harhoura 2 et d'El Mnasra. Ces deux cavités apportent en effet d'importantes précisions sur les comportements humains. Les données fournies par les industries lithiques et les faunes chassées permettent de discuter de la présence atérienne, qui apparaît comme une phase culturelle présentant la même homogénéité que les restes humains s'y rapportant. La question des modalités et de l'intensité de l'occupation humaine durant le Paléolithique moyen dans cette région d'Afrique du Nord reste toutefois posée.