Retour en dialyse après transplantation rénale: une étude rétrospective

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2014

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B. PEDRAZZINI, « Retour en dialyse après transplantation rénale: une étude rétrospective », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.msm98o


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Contexte Le retour en dialyse après une transplantation rénale est un moment de grande difficulté psycho-­‐physique pour le patient. La littérature à disposition démontre que ces patients semblent différer des patients qui commencent la dialyse sans avoir reçu un transplant rénal préalablement, avec notamment une morbidité et une mortalité cardiovasculaire et infectieuse plus élevées dans cette phase. Cependant, les données dans la littérature à disposition sont souvent inhomogènes, imprécises et rarement systématiques. Enfin, la prise en charge de ces patients à l'approche du retour en dialyse et dans les premiers mois qui suivent le début de la dialyse, est très variable et peu codifiée. Le but de cette étude est d'analyser systématiquement les patients qui ont commencé un programme de dialyse dans le Canton de Vaud, après une période de transplantation rénale. Méthodologie Il s'agit d'une étude rétrospective, multicentrique et observationnelle. Tous les centres de dialyse du Canton de Vaud ont été invités à inclure leurs patient(e)s qui ont commencé un programme de dialyse chronique après une période de transplantation rénale. Les retours en dialyse dans une période de 5 ans, soit du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2012, ont été analysés. Les patients ont été identifiés dans chacun des centres recrutés. Nous avons récolté les données de ces patient(e)s et analysé les caractéristiques démographiques, constitutionnelles, cliniques et biologiques lors du retour en dialyse jusqu'à la fin de la période d'observation (31 décembre 2013). Notamment, nous avons recueilli les données cliniques lors du premier jour du retour en dialyse, le type de dialyse initié, la mise en place anticipée ou non d'un accès vasculaire ou d'un cathéter dialyse péritonéale, les épisodes de rejets aigus, les néphrectomies du transplant, les hospitalisations, la survie à 3 mois, à une année et à la fin de la période d'observation et les traitements médicamenteux notamment immunosuppresseurs après la mise en dialyse. Les données ont été inscrites dans une base de données avec le programme de statistique SPSS avec lequel nous avons aussi pratiqué une analyse descriptive. Résultats Six centres de dialyse sur huit, du Canton de Vaud, ont participé à l'étude. Vingt patients ont été inclus. Deux patients inclus ont été écartés en raison de données insuffisantes. Au final, l'analyse a porté sur 18 patients. L'âge moyen est de 53 ans le jour de la mise en dialyse post-­‐transplantation. La totalité des patients a débuté un programme d'hémodialyse. Une dialyse urgente sur un cathéter intraveineux a été nécessaire chez un tiers des patients. Malgré un débit de filtration glomérulaire moyen estimé à 15 ml/min/1.73 m2 au début de la dialyse, les patients étaient en mauvais état général, suggéré par une albuminémie basse, une anémie, un état inflammatoire et une pression artérielle élevée malgré l'utilisation de nombreux agents antihypertenseurs. Ce dernier point suggère également une rétention hydrosodée. Pendant la première année de dialyse post-­‐transplantation, nous n'avons enregistré aucun décès et le nombre moyen de journées d'hospitalisations a été faible (11 jours). A part pour le mycophénolate mofétyl, le sevrage de l'immunosuppression n'a pas été complété dans la grande majorité des cas. Notamment, les stéroïdes et les inhibiteurs de la calcineurine ont été largement maintenus. Ceci n'a pas empêché 6 épisodes de rejet aigu et une néphrectomie du transplant pour rejet aigu. En conclusion, cette étude rétrospective met en évidence les difficultés de la prise en charge de ces patients dans cette période de transition greffe rénale-­‐dialyse. L'anticipation de la dialyse ainsi que la stratégie de l'immunosuppression post-­‐transplantation devraient être optimalisées.

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