Médecins et chirurgiens face à une épidémie de typhus, Brest 1757-1758

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2024

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Isabelle Guégan, « Médecins et chirurgiens face à une épidémie de typhus, Brest 1757-1758 », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, ID : 10670/1.mvtmjq


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Le retour, fin novembre 1757, de l’escadre du comte Du Bois de La Motte à Brest marque le point de départ de la pire catastrophe sanitaire que le port du Ponant ait connu au cours de son histoire. Elle constitue un bon observatoire de l’action menée par les médecins pour endiguer une épidémie. La capacité hospitalière de Brest étant dépassée, afin de venir en aide aux 4000 matelots malades, les autorités ont mis en place dans l’urgence des hôpitaux de fortune dans des couvents, des billards, et l’intendant de Bretagne a ratissé la province pour conduire à Brest des médecins et chirurgiens afin de seconder les praticiens de santé déjà sur place. Après bien des hésitations sur la nature de la maladie, le corps médical a finalement admis qu’il était face à une épidémie dont la contagion était évidente puisque, des matelots de l’escadre, la maladie s’était transmise aux habitants de la ville. Pour affiner leur diagnostic, les médecins ont procédé à quelques autopsies. Les remèdes employés sont classiques : saignée, purge, clystère tout comme grand soin est pris de bien nourrir les malades hospitalisés. Dans le même temps, les autorités, suivant l’avis des médecins, sont très attentifs à la pureté de l’air et la salubrité dans les rues de la ville gages d’une fin rapide de l’épidémie.

The return of Count Du Bois de La Motte's squadron to Brest at the end of November 1757 marked the start of the worst health disaster in the history of the Ponant port. It provides a good illustration of the action taken by doctors to contain an epidemic. Brest's hospital capacity had been exceeded, and in order to help the 4,000 sick sailors, the authorities urgently set up makeshift hospitals in convents and billiard halls, and the Intendant of Brittany scoured the province to bring doctors and surgeons to Brest to assist the medical practitioners already on site. After much hesitation about the nature of the disease, the medical profession finally admitted that it was an epidemic that was clearly contagious, since the disease had spread from the sailors on the squadron to the town's inhabitants. To refine their diagnosis, the doctors performed a number of autopsies. The remedies used were conventional: bloodletting, purging and clysteria, just as great care was taken to ensure that hospital patients were well fed. At the same time, the authorities, following the advice of the doctors, paid close attention to the purity of the air and the healthiness of the city's streets, to ensure a rapid end to the epidemic.

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