La transmission de la fécondité dans le contexte béarnais, du XVIIIe au XXe siècle

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2020

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Pierre Darlu, « La transmission de la fécondité dans le contexte béarnais, du XVIIIe au XXe siècle », Annales de démographie historique, ID : 10670/1.mxy2ie


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Après une recension des divers travaux publiés dans la littérature depuis le début du xxe siècle sur la question de la transmission intergénérationnelle de la fécondité, les données généalogiques d’un village du Béarn recueillies entre 1652 à 1975 sont présentées et mises à profit pour calculer les variations du nombre d’enfants « utiles », c’est-à-dire ceux qui, à leur tour, ont des enfants, et les corrélations entre la fécondité des parents et celle de leurs enfants. Ces calculs sont présentés en fonction de la période, du statut professionnel des unions, des conditions de transmission de leurs biens (la « maison » et les terres) et du degré de parenté généalogique. Il en ressort que la corrélation entre le nombre d’enfants utiles des parents et celui de leurs enfants est la plus élevée dans les familles d’agriculteurs ayant hérité de la « maison » et possédant des boucles de parenté dans leur ascendance. Ces résultats peuvent être interprétés comme relevant d’une stratégie assurant la stabilité temporelle des structures de la société dans le contexte rural et culturel particulier du Béarn.

After a review of the literature devoted to the familial transmission of fertility published since the beginning of the 20th century, genealogical data gathered between 1652 and 1975 in a village located in Béarn (France) are presented. They allow to calculate the variation of the number of “useful” children, those contributing to the following generation, and the correlation between the fertility of the parents and that of their offspring, according to the professional status of the family, the way the properties (“family house” and land) are transmitted and the degree of their kinship. The findings suggest that the correlation between the number of useful children by parent and the number of children of their own children is higher in families practicing agriculture, inheriting their properties and having common ascendant loops. These results can be interpreted as a strategy to insure temporal stability of the society in the rural and specific cultural context of Bearn at that time.

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