Comment interpréter les associations fauniques « composites » ? Etude taphonomique et spatiale des vestiges osseux de la couche C de la Grotte XVI (Cénac et Saint-Julien, Dordogne)

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13 juin 2019

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Christelle Dancette, « Comment interpréter les associations fauniques « composites » ? Etude taphonomique et spatiale des vestiges osseux de la couche C de la Grotte XVI (Cénac et Saint-Julien, Dordogne) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.mz5aad


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Résumé En Fr

Pleistocene fossil assemblages are sometimes characterized by associations of species now known to be distributed in distinct biomes. They have often been interpreted as the result of taphonomic perturbations or as a reflection of composite landscapes in which non-analogous communities of terrestrial mammals would have existed. The archeological site of Grotte XVI (Dordogne) delivered an assemblage of late Middle Paleolithic (MIS 4) consisting of high proportions of reindeer, red deer and roe deer, three ungulates whose current distributions seldom overlaps. A taphonomic and spatial analysis of bone remains is proposed for the first time to help resolve this type of issues. This study shows that in addition to cryoturbation, the bone assemblage has undergone intense transformations following the frequentation of the cavity by cave bears. A residual stratigraphy could nevertheless remain in a deep part of the cave. It may indicate a palimpsest unidentified during the excavation, which would, in this case, be responsible for the composite nature of the assemblage. This has implications for our understanding of palaeoecological reconstructions of terrestrial mammals. This type of approach allows us to refine our understanding of (post-) depositional dynamics and is of fundamental interest in reconstructing paleobiocoenoses and socio-economic systems of past human societies

Les assemblages fossiles pléistocènes sont parfois caractérisés par des associations d'espèces aujourd’hui connues pour être réparties dans des biomes distincts. Elles ont souvent été interprétées comme le résultat de perturbations taphonomiques ou comme le reflet de paysages composites dans lesquels se seraient inscrites des communautés de mammifères terrestres non-analogues. Le site archéologique de la Grotte XVI (Dordogne) a livré un assemblage de la fin du Paléolithique moyen (MIS 4) constitué de fortes proportions de Renne, de Cerf et de Chevreuil, trois Ongulés dont les aires de distribution actuelles ne se recoupent que peu. Une analyse taphonomique et spatiale des vestiges osseux est proposée pour la première fois pour résoudre ce type de questionnement. Cette étude montre qu’en plus des phénomènes de cryoturbation, l'assemblage osseux a subi des transformations intenses suite aux fréquentations de la cavité par l’Ours des Cavernes. Une stratigraphie résiduelle pourrait néanmoins subsister dans le fond de la grotte. Elle pourrait témoigner d’un palimpseste non identifié au cours de la fouille qui serait, dans ce cas, en grande partie responsable de la nature composite de l’assemblage. Cela a des implications sur notre manière d'appréhender les modèles paléoécologiques des mammifères terrestres. Ce type d'approche permet d'affiner notre compréhension des dynamiques (post-)dépositionnelles et se révèle d’un intérêt fondamental dans le cadre des reconstructions des paléobiocénoses et des systèmes socioéconomiques des communautés humaines.

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