Grèves froides et drôles de négociation

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Jérôme Pélisse, « Grèves froides et drôles de négociation », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.n07s5n


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Que l’on pense aux grèves interprofessionnelles et aux conflits nationaux ou sectoriels – Universités, SNCF en 2018 ; loi Travail en 2016 ; réformes des retraites en 2010 -, mais aussi aux conflits localisés plus ou moins spectaculaires - des bonbonnes de gaz des New Fabris à l’été 2009 à la chemise arrachée du DRH d’Air France en octobre 2015,- les relations de travail apparaissent marqués par les conflits en France dans la dernière décennie. Comme un écho à mai 1968, dont le cinquantenaire a été commémoré en soulignant qu’il s’agissait de la plus grande grève salariale en France, et qui a aussi été évoqué, sans réelle pertinence en réalité, à propos du mouvement des gilets jaunes fin 2018. Du côté des négociations, les rares négociations formelles d’entreprise qui marquent les modes de régulation des années 1970 semblent pour une part perdurer, justifiant l’action systématique des gouvernements depuis les années 1980 et plus encore les années 2000 pour stimuler la négociation collective. Les dernières réformes, en 2016 et 2017, proposent même une nouvelle architecture des sources du droit du travail qui met au centre de ces dernières la négociation d’entreprise. Celle-ci reste en effet, malgré la promotion qui en est constamment faite, les obligations dont elle fait l’objet et son augmentation réelle, en réalité peu fréquente et rarement fluide en France. Reprenant et travaillant une stylisation des relations professionnelles françaises proposée par Christian Morel en 1980 et reprise en 1991, ce chapitre se propose d’évoquer et de comparer deux moments – les années 1968 et les années 2018 – pour avancer la thèse d’un maintien dont le sens serait toutefois inversé de « la grève froide » et « des drôles de négociations » qui caractériseraient les relations professionnelles en France. (1er paragraphe)

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