2019
Cairn
Élodie Ripoll, « La couleur dans le roman des Lumières. Enjeux, emplois et évolutions », Dix-huitième siècle, ID : 10670/1.n0q37g
Si le siècle des Lumières est souvent considéré comme une « oasis colorée » (Michel Pastoureau), sa production romanesque ne témoigne qu’indirectement de cette polychromie. Elle constitue pourtant une étape centrale pour l’utilisation littéraire de la couleur. C’est dans la seconde moitié du 18e siècle que s’amorce un renouveau des pratiques descriptives lié à l’avènement d’une nouvelle épistémologie visuelle. Cet article explore l’utilisation littéraire de la couleur dans les romans de cette époque à travers une étude statistique générale, puis deux exemples précis : les mentions de couleur dans les réécritures du Pied de Fanchette de Rétif de la Bretonne ; puis le rougissement, d’abord prétexte à l’analyse psychologique ( La Vie de Marianne) puis à la description des variations chromatiques des corps ( Félicia ou Mes fredaines, Le Paysan perverti, Paul et Virginie).