L’anthropologie a-t-elle besoin de sa propre pragmatique ?

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2009

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Alan Rumsey, « L’anthropologie a-t-elle besoin de sa propre pragmatique ? », Cahiers d'anthropologie sociale, ID : 10670/1.n0r7bt


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Pour rendre compte de manière adéquate du rôle du langage dans la vie sociale, l’anthropologie a besoin d’une pragmatique qui permette de décrire de façon systématique et rigoureuse les espaces d’interaction parmi les locuteurs en présence, c’est-à-dire d’analyser les actions qui se déploient dans ces espaces et de montrer comment ces contextes d’interaction sont à leur tour reproduits et transformés. L’anthropologie linguistique a élaboré une telle pragmatique, en s’inspirant entre autres du concept d’« indexicalité » développé par C.S. Peirce. L’article s’appuie sur des exemples tirés du discours oratoire et de la conversation ordinaire dans les hautes terres de Papouasie-Nouvelle-Guinée, et les compare aux usages rituels du langage dans d’autres sociétés. Il montre alors comment une telle conception de la pragmatique permet de rendre compte de certains aspects de l’usage du langage qui restent habituellement hors de portée des analyses pragmatiques des linguistes et des philosophes, qui mettent l’accent sur les dimensions propositionnelles et intentionnelles de la communication.

For an anthropologically adequate account of the role of language in human social life, we need a pragmatics which allows us to map the spaces of interaction among speech-act participants in a systematic and rigorous way, grounding the analysis of action within those spaces, and in turn revealing how the grounds for action are themselves reproduced and transformed. A pragmatics of this kind has been developing within linguistic anthropology, based in part on C. S. Peirce’s understanding of indexicality and its relation to other sign modalities. Drawing on examples from oratorical speech and everyday conversation with children in Highland New Guinea, and comparing them with ritual uses of language elsewhere, I show how such a pragmatics can account for aspects of language use which are beyond the scope of the more propositionally and intentionally based varieties of pragmatics that have been developed by linguists and philosophers.

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