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Jean-François Pasty et al., « Acquisition et exploitation des ressources animales et lithiques sur le site Moustérien de Mirefleurs (Puy-de-Dôme) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10.1016/j.anthro.2021.102850
Le gisement moustérien de plein air de Mirefleurs a fait l’objet, depuis sa découverte il y a une trentaine d’années, de plusieurs interventions d’archéologie programmée et préventive. Situé dans la vallée de l’Allier, sur le flanc d’un coteau dominé par une coulée basaltique, le gisement a subi d’importantes perturbations postdépositionnelles (solifluxion) qui ont remanié le niveau d’occupation moustérien. En l’absence de conservation des pollens, seules les données fournies par l’étude de la faune (Cheval caballin, Hydruntinus, Bison, Renne, Loup) permettent de reconstituer l’environnement climatique. Elles indiquent un climat froid et peu humide et permettent de situer l’occupation moustérienne durant une phase froide du stade 3. Les datations par AMS d’ossements de Chevaux ont donné un âge de 37 700 ± 2600 BP et de 28 210 ± 820 BP. L’absence de traces de carnivores sur les restes osseux laisse supposer une participation négligeable de ces derniers à la mise en place de l’accumulation osseuse. L’hypothèse d’un abattage en masse de troupeaux suivi d’une exploitation non exhaustive des potentialités nutritives des proies semble la plus probable. L’industrie lithique montre une exploitation sur place de roches locales (silex tertiaires, quartz, roches volcaniques) suivant plusieurs concepts de débitage (Discoïde et débitage récurrent centripète). Les différents supports issus de ces débitages sont majoritairement aménagés en racloirs, dont plusieurs de type Quina. L’ensemble des caractéristiques technologiques et typologiques de l’industrie lithique permet ainsi de rapprocher le site de Mirefleurs du faciès oriental du Moustérien de type Quina.