8 décembre 2023
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Adrien Louis, « Faut-il en finir avec la nature humaine ? », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.3917/phoir.060.0101
Dans de nombreux cas, les critiques du transhumanisme répugnent à défendre une quelconque idée de la nature humaine. D’un côté, cette idée est décrétée trop réifiante, et d’un autre côté, elle paraît insoutenable d’un point de vue scientifique. Dès lors, contre un transhumanisme qui considérerait l’homme comme une « matière » dont il serait bon d’augmenter les performances ou même l’humanité, il semblerait préférable de dire que l’homme est essentiellement indéterminé. Dans cette perspective, la préservation de cette indétermination serait l’argument principal pour lutter contre les dangers du transhumanisme. Cet article voudrait au contraire défendre l’idée de nature humaine, et souligner que la défense de l’indétermination essentielle de l’humain peut aussi être l’objet d’une réappropriation idéologique.