Digital change in the social and medico-social sector : organisational recomposition and institutional resistance La mutation numérique du secteur social et médico-social : recompositions organisationnelles et résistances institutionnelles En Fr

Résumé En Fr

His thesis, in a critical and qualitative approach, focuses on the propagation of digital machines in the social sector from a three-year participant observation under a CIFRE contract in an organization managing about thirty establishments and 800 professionals. The main elements of the reflection emerged from the observation and participation in the redesign of the information system within this organisation. From the elaboration of the specifications to the actual implementation of digital tools, analyses of the internal properties of the artefacts, of the laws in force concerning their use and of the mechanisms of domination exploited by GAFAM and their representatives emerged. These phenomena revealed contradictions with the organisational cultures of the institutions encountered, which were faced with a transversal managerial reorganisation coordinated and made possible by the redesign of the information system and its infrastructure. The thesis therefore re-interrogates certain types of artefacts that proliferate as they are developed to create a split and distance between the designers and the end users. This situation, has led to forms of heteronomy, acceleration and accumulation that have resulted in an explosion of IS infrastructure costs, whereas the initial approach was to rationalise and reduce them.

Cette thèse, dans une approche critique et qualitative, se concentre sur la propagation de machines numériques dans le secteur social à partir d’une observation participante de trois années sous contrat CIFRE dans un organisme gestionnaire d’une trentaine d’établissements et de 800 professionnels. Les principaux éléments de la réflexion ont émergé à partir de l’observation et la participation à la refonte du système d’information au sein de cette organisation. De l’élaboration des cahiers des charges jusqu’à l’implantation proprement dite d’outils numériques, ont pu se dégager des analyses autour des propriétés internes des artefacts, des lois en vigueur sur leur utilisation ainsi qu’autour des mécanismes de domination exploités par les GAFAM et leurs représentants. Ces phénomènes ont pu révéler des contradictions avec les cultures organisationnelles des établissements rencontrés qui se retrouvaient confrontés à une réorganisation managériale transversale coordonnée et rendue possible par la refonte du système d’information et de son infrastructure. La thèse réinterroge donc certains types d’artefacts qui prolifèrent alors qu’ils sont élaborés pour créer une scission et de la distance entre les concepteurs et les utilisateurs finaux. Cette situation, semblant provenir d’un verrouillage socio-technique, a provoqué des formes d’hétéronomie, une accélération et une accumulation ayant entraîné une explosion des coûts liés à l’infrastructure du SI alors que la démarche initiale consistait à les rationaliser et les réduire.