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Mélanie Dubuy, « La recherche d’une coopération effective entre l’UE et l’OTAN contre les menaces sécuritaires (piraterie maritime, terrorisme, cyber-menaces) », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.3917/civit.045.0237
Évoluant dans un nouvel environnement sécuritaire, l’UE et l’OTAN ont pris pleinement conscience de la nécessité d’une coopération interinstitutionnelle. C’est particulièrement le cas dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, la piraterie maritime et les cyber-menaces. Ces menaces ont été identifiées dans les stratégies sécuritaires des deux organisations mais n’ont pas fait l’objet d’une identification dans un instrument commun. Historiquement, les deux organisations n’ont d’ailleurs pas forcément réagi de la même manière à ces menaces. Depuis, la nécessité de coopérer pour les deux organisations a été proclamée à maintes reprises dans des déclarations officielles, spécialement dans la déclaration conjointe UE-OTAN du 8 juillet 2016. Ce besoin de coopérer s’est heurté à de nombreux obstacles politiques et le refus de certains États membres de partager des infrastructures et des informations. Les coopérations, en fonction des menaces, donnent lieu à des résultats différents. Les coopérations, en fonction des menaces, donnent lieu à des résultats différents. Si la coopération est la plus poussée en matière de lutte contre les cyber-menaces, et à construire en matière de lutte contre le terrorisme, la coopération en matière de piraterie a pu se transformer en concurrence entre les deux organisations d’un point de vue politique. Parmi les propositions pour améliorer cette coopération, on trouvera notamment le façonnage d’une culture stratégique commune et l’identification de ces menaces dans un instrument stratégique commun. La réalisation d’exercices conjoints doit encore être encouragée. La voie informelle de la coopération interinstitutionnelle a permis d’amorcer une relance de la coopération formelle qui ne peut pas s’appuyer pour l’heure sur une armature conventionnelle solide, les accords Berlin Plus étant stratégiquement obsolètes.