2021
Copyright PERSEE 2003-2024. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Narcisse Mideso, « Corruption et développement économique et social : esquisse d'un droit de l’Homme à l'interdiction de la corruption ? », Revue québécoise de droit international (documents), ID : 10.7202/1098437ar
Face au très faible niveau de mise en oeuvre des droits économiques et sociaux dans la plupart des pays en développement, on ne peut que s’interroger sur les facteurs explicatifs. En effet, si l’effectivité de ces droits est fonction des ressources disponibles, il convient, d’une part, d’évaluer les capacités de l’État à mobiliser ces ressources et, d’autre part, de suivre la manière dont l’État organise l’accès aux biens et services de base par les différentes couches de la population. À un niveau comme à un autre, on pourrait relever de sérieux défis dont les principaux seraient fortement liés à des pratiques de corruption. Celle-ci intervient en amont dans la mobilisation des ressources et, en aval, dans la fourniture des services publics essentiels. Abordant la question de la corruption sous le prisme des droits de la personne — économiques et sociaux, cet article cherche à démontrer l’existence d’un droit de la personne à l’interdiction de la corruption à partir de la double interdiction des pratiques y afférentes en droit international.