2007
Cairn
Rick Perlstein, « The Conservative Politics of Homeownership », Revue française d’études américaines, ID : 10670/1.n644nx
Manifestation du rêve américain, l’accès à la propriété aux États-Unis est à la fois un gage de moralité et de citoyenneté. En 1965, 65 % d’Américains étaient propriétaires contre 40 % avant la Seconde Guerre mondiale. La conséquence politique de cette évolution a été, de façon plutôt inattendue, la montée du conservatisme : les membres de la classe ouvrière américaine, ayant acquis leur logement, sont devenus plus enclins à protéger la propriété privée qu’à élargir le cercle de la solidarité. Dans un but spécifiquement politique, G. W. Bush a fait de l’accès à la propriété l’un de ses principaux objectifs et cela a joué en faveur de sa réélection. Le château de cartes aujourd’hui s’écroule : alors que les prix de l’immobilier baissent de façon dramatique, de nombreux propriétaires, victimes de la spéculation et incapables de rembourser leur emprunt, se voient dans l’obligation de vendre leur logement.