Quand le libertinage sadien devient enseignement : l'éducation féminine dans Justine ou Les malheurs de la vertu

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2015

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Melvina Zeimet, « Quand le libertinage sadien devient enseignement : l'éducation féminine dans Justine ou Les malheurs de la vertu », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.n68wfm


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Lorsque nous évoquons la notion d'enseignement libertin présente au cœur de l’œuvre sadienne, nous pensons surtout à La philosophie dans le boudoir ou Les instituteurs immoraux ainsi qu'aux Cent vingt journées de Sodome ou L'école du libertinage. Cependant, Justine ou Les malheurs de la vertu n'est pas en reste. L'héroïne vertueuse de Sade est soumise, tout au long de ses malheurs, à des maîtres libertins qui ne cessent de lui délivrer des leçons théoriques et pratiques, agrémentées de multiples châtiments sexuels et corporels. Cette étude consacrée à la seconde version des aventures de Justine a alors pour visée d'analyser la part d'éducation libertine réservée aux filles, et plus particulièrement à l'héroïne éponyme. En s'appuyant sur certaines règles précises de l'apprentissage féminin en vigueur au siècle des Lumières, il convient d'étudier la manière dont Sade s'approprie les dites règles afin de proposer sa propre vision de l'enseignement. Comment, par l'intermédiaire de son personnage le plus vertueux, Sade traite-t-il l'enseignement libertin ? En quoi les aventures de Justine permettent-elles de délivrer une éducation libertine, bien différente des formations féminines classiques ? Figure des maîtres et des élèves, lieux d'apprentissage, motif du corps meurtri, notion d'asservissement, sévices sexuels et discours philosophiques, tout doit être examiné afin de proposer une définition la plus précise possible concernant la mise en scène de l'éducation libertine réservée à Justine. Narratrice de ses propres malheurs, l'héroïne si réfractaire au mode de vie débauché est tout de même obligée de raconter tout ce qu'elle a subi, en essayant de ne pas recouvrir son discours du voile de la pudeur. Le lecteur est alors considéré comme un élève, soumis à la narration de Justine, il est également astreint à subir les leçons vicieuses affectionnées par Sade.

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