Loisirs des enfants de 9 ans en situation de confinement au printemps 2020

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2020

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Nathalie Berthomier et al., « Loisirs des enfants de 9 ans en situation de confinement au printemps 2020 », Culture études, ID : 10670/1.n69oy9


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Le confinement du printemps 2020 a eu des effets majeurs sur l’organisation du quotidien de la population. Pour mesurer les effets de cet épisode exceptionnel, l’enquête Sapris (Santé, pratiques, relations et inégalités sociales) a été menée par l’Institut national des études démographiques (Ined) et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) auprès des enfants des cohortes Elfe (Étude longitudinale française depuis l’enfance) et Epipage 2 (Étude épidémiologique sur les petits âges gestationnels). Consacrée aux conditions de confinement, elle a collecté des informations sur les modes de travail des parents, de scolarisation de l’enfant, le temps consacré au travail scolaire et aux loisirs, et la qualité des relations familiales. Plusieurs questions portant sur les activités culturelles et physiques permettent d’en savoir plus sur les agendas de loisir des enfants de ces cohortes, alors âgés de 9 ans en moyenne.Au printemps 2020, 98 % des enfants ont été confinés à leur domicile. Cet épisode a réorganisé leurs agendas, avec une réduction du temps scolaire (pour près de la moitié des enfants, le temps consacré au travail scolaire mobilisait 2 à 3 heures quotidiennes) et une augmentation du temps de loisir (les consommations culturelles ont occupé 4 heures et demie par jour en moyenne, et les activités physiques plus de 2 heures). Les enfants ont regardé la télévision, lu, joué à des jeux de société connectés ou non, pratiqué des activités culturelles, etc. Au total, les écrans (télévision, jeux vidéo, réseaux sociaux) ont nettement dominé les loisirs des enfants.Cette recomposition des temps de loisir a renforcé les distinctions selon le sexe, en termes de volume horaire comme de type de loisir investi, l’origine sociale (les enfants des ménages populaires ont consacré plus de temps aux écrans) et mis en évidence le rôle des conditions de logement des enfants (ceux qui résident dans les communes de plus de 100 000 habitants ont subi une plus grande restriction de leur mobilité et enregistrent un temps de loisir total plus faible) ainsi que celui de la modalité de travail de leurs parents (la progression du temps consacré aux écrans est ainsi particulièrement importante dans les ménages où les parents ont tous les deux télétravaillé). Enfin, ce sont le plus souvent les mères qui ont accompagné les loisirs de leur enfant et le niveau de diplôme de celles-ci influe sur le temps global consacré aux loisirs.

During the first lockdown period in spring 2020, everyday life has had to change considerably and everyone’s habits were profoundly shaken. The survey SAPRIS carried out by two French institutions in charge of studying population, health and medical topics – the Ined (Institut national des études démographiques) and Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) – enables to know more about this unprecedented period in modern times. A sample of young children was drawn from both Elfe (Étude longitudinale française depuis l’enfance) and Epigage2 (Étude épidémiologique sur les petits âges gestationnels) cohorts and data regarding their living conditions at the time of the lockdown (schooling, time allocated to homework, etc.) were collected, as well as information on their parents’ situation (working conditions, quality of family interactions at home, etc.). Extra questions on cultural and physical activities have also been asked.It appears that 98% have spent their time at home during the first lockdown in France. Children in the sample – aged 9 on average – have had their time spent studying drastically reduced (2 to 3 hours daily for half of them). On the other hand, they spent more time than usual watching television, reading, playing games (those games being online or offline). All in all, they spent 4 hours daily on average doing cultural activities and more than 2 hours doing physical exercise. The use of screens (television, videogames, social networks) was at the top of their leisure activities.But the changes in children’s timetables were gender specific and could also differ according to their living conditions or their parents’ level of education. For instance, those with a lower the family background spent more time behind screens and so did those with both parents working from home. Children living in bigger cities (more than 100,000 inhabitants) were more incline to have had a reduced amount of time allocated to leisure. Mothers were more often in charge when it came to carrying out leisure activities with the children.

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