La fascination du criminel au cinéma

Résumé Fr

Analyse de quelques figures de fascination du criminel au cinéma par quelques remarques préliminaires suivies d'extraits de films commentés. La fascination du cinéma pour le crime est attestée par le nombre de films produits consacrés au sujet ou comportant des crimes et des meurtres. Le crime traverse les genres et les courants. Cette fascination n’est donc pas paralysie ni même une figuration figée comme une illustration de presse ou une photo. A l’instar de son vecteur, la fascination cinéma s’inscrit dans un mouvement temporel, une dynamique, par la mise en scène, le jeu de l’acteur, les angles de prises de vues, le cadrage, le montage, la bande son etc. Fascination active, qui construit son objet autant qu’elle est saisie par lui. Le crime au cinéma est à la fois représentation (quelque chose qui n’est pas là) et effet de véridiction (quelque chose doit être reçu comme vrai) et peut donner à voir le regard fascinateur du criminel comme la fascination pour le regard fascinateur du criminel (caméra subjective par ex.). Présenter un crime au cinéma c’est donc, comme dans une leçon clinique, faire des choix de sujet et de mise en scène, choix plus ou moins conscients et dicibles d’ailleurs de la part des réalisateurs et des acteurs, des choix donc, avant même que la représentation pour le public ne commence. D’où la difficulté et la limite évidente de l’exercice consistant à montrer des extraits qui sont à leur tour des choix de scènes dans un récit préexistant.

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