Quelques exemples de l’énumération des non-lieux dans le récit d’exil autobiographique de la troisième vague de l’émigration russe

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2022

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Daria Terebikhina-Noël, « Quelques exemples de l’énumération des non-lieux dans le récit d’exil autobiographique de la troisième vague de l’émigration russe », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.n6xf4j


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Résumé En Fr

More than a simple setting of the narration, a place can be the centre and the organisational principle of the story. This article analyses two autobiographical novels of the third wave Russian émigré writers, The Book of Water by Eduard Limonov and The Return Address by Alexander Genis, structured not on the chronological, but on the principle of locality. Enumerating the important places in the lives of the two writers, and especially the key places of the common trajectory for a great part of the third wave émigrés, the writers built a narration inspired by the XVIII-century sentimental journey, and, at the same time, to the postmodernist non-linear narration that breaks the codes of genre. By describing mostly the non-places of the host country, the authors accentuate their precarious and fragile position outside of their home country, but they insist on describing the same non-places in order to create a common memory in exile and to fill in the blanks of their new life far from their homeland.

Bien plus qu’un simple décor, un lieu peut également être un point autour duquel un texte se concentre ou s'organise. Cet article analyse deux romans autobiographiques d'écrivains de la troisième vague d’émigration russe : Le Livre de l’eau d’Eduard Limonov et L’Adresse de retour d’Alexander Guenis, dont l'organisation ne repose non pas sur une logique temporelle, mais sur la base d'une énumération de lieux. Plus précisément, en dressant une liste les lieux ayant eu une importance dans leur vie, notamment des lieux clés issus du trajet partagé par la plupart des émigrés de la troisième vague, les auteurs construisent une narration proche du genre du voyage sentimental, mais aussi similaire à la narration postmoderniste non-linéaire. En décrivant majoritairement les non-lieux présents dans leur pays d’accueil, les auteurs accentuent la précarité et la fragilité de leur présence hors de leur pays d’origine. Et pourtant, grâce à la description de ces mêmes non-lieux, les écrivains créent aussi une mémoire collective de l’exil, leur permettant de remplir le vide de leur nouvelle vie à l’étranger.

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