11 juillet 2014
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Hui Cao, « Nouvelles tendances de l’urbanisation au Sichuan et à Chongqing: Agglomérations urbaines et périmètres administratifs des villes », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.n7pury
Mesurer et comparer la population urbaine dans différents pays, dont la Chine, est un problème récurrent lié au fait que les agences statistiques nationales des pays peuvent utiliser différentes définitions des termes « populations urbaines ». Dans cette thèse, nous utilisons la base de données e-Geopolis pour découvrir, entre 2000 et 2010, les nouvelles tendances de l’urbanisation au Sichuan et à Chongqing, les deux divisions shengji situées dans le sud-ouest de la Chine. Par une nouvelle approche de l’estimation de la population, e-Geopolis utilise une définition harmonisée de la population urbaine. Ses estimations de population peuvent être comparées dans différents pays et à différentes périodes, quelles que soient les actuelles définitions de la population urbaine utilisées par les organismes statistiques nationaux. Notre analyse démontre que l’estimation statistique de la population urbaine réalisée par e-Geopolis est très différente des statistiques de la population urbaine réalisées par le National Bureau of Statistics, agence statistique Chinoise officielle. Cette comparaison laisse à penser que les statistiques officielles peuvent être trompeuses et donner une image inexacte de la réalité de l’urbanisation en Chine. Par exemple, selon les statistiques e-Geopolis de la population urbaine de Chongqing Zhixiashi et Sichuan Sheng, nous trouvons que l’indice de la primauté à shengji est plus élevé. Cette situation peut s’expliquer par la concentration du capital dans une économie de main-d’œuvre où les économies d’agglomérations peuvent réduire les coûts de production. Cependant, il n’est pas possible de retrouver les mêmes modèles, lorsque nous utilisons les statistiques officielles de population urbaine fournies par le National Bureau of Statistics. En utilisant e-Geopolis, nous identifions les grandes zones d’agglomération urbaine à Chongqing Zhixiashi et Sichuan Sheng et comparons les modèles d’urbanisation des deux plus grandes zones d’agglomération urbaine, Chongqing et Chengdu, entre 2000 et 2010. Nous constatons que l’agglomération de Chongqing est plus réduite que celle de Chengdu, à la fois en termes de population et de superficie. Par ailleurs, entre 2000 et 2010, la population de l’agglomération de Chongqing a augmenté à un rythme inférieur à celui de Chengdu. En outre, la population urbaine de Chengdu était plus concentrée dans le qu tandis que celle de Chongqing était dispersée dans différentes régions du qu. Nous utilisons également les statistiques de population urbaine e-Geopolis pour examiner la relation entre urbanisation, développement économique, et migration. Nous trouvons que les grandes agglomérations urbaines n’ont pas nécessairement un PIB ou un secteur secondaire plus développé. En particulier, l’agglomération de Chongqing avait une population plus ré¬duite que celle de Chengdu alors que la première avait un PIB supérieur ainsi qu’un secteur secondaire plus développé. D’un autre côté, nous constatons que les agglomérations urbaines en croissance rapide semblent attirer plus de migrants externes. Nous considérons nos résultats comme la première étape d’une utilisation de e-Geopolis pour comprendre les modèles d’urbanisation en Chine. Nous pensons que l’ensemble des statistiques e-Geopolis de la population urbaine en Chine devrait être très utile aux chercheurs et aux décideurs afin de mieux mesurer l’urbanisation chinoise et de comparer les expériences d’urbanisation de la Chine avec celles d’autres pays.