2008
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Bruno Fiszon, « Les lois alimentaires juives (cacherout) », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, ID : 10.4267/2042/47959
Chaque société peut se définir par son «art de manger» . Les lois alimentaires juives, ou lois de la cacherout, constituent un des piliers fondamentaux de l’identité juive. Ces lois ont des conséquences hygiéniques indéniables, mais leurs motivations sont ailleurs. La table devient un lieu pédagogique où l’homme apprend et vit un certain nombre de valeurs. Parmi elles, le respect de l’animal prend toute sa place. Créature divine, sa mise à mort obéit à un certain nombre de règles dont le but est de diminuer sa souffrance. Toutefois, l’autorisation de consommer de la viande entraîne l’établissement d’une hiérarchie entre les animaux et l’homme qui doit rester au sommet de la création. Les lois alimentaires permettent aussi à l’homme de ne plus être simplement un consommateur mais un être intelligent donnant une dimension spirituelle même à l’acte de manger. Manger Cacher c’est réaliser ce défi : «Avoir un esprit saint dans un corps sain».